Dans le cadre de ses missions de sécurisation du cyberespace national, l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) a engagé, en collaboration avec le COMMONWEALTH, l’élaboration d’une cartographie des risques afférents aux infrastructures critiques nationales.
Ce processus a consisté en la collecte, la validation et l’analyse des données relatives aux infrastructures critiques de plusieurs Organismes présentant un caractère stratégique.
A l’issue de cette phase, l’ANTIC a organisé, en collaboration avec le COMMONWEALTH, un séminaire qui s’est tenu du 19 au 20 septembre 2019 à son siège à Bastos – Yaoundé, sis à la Rue de l’Ambassade de Chine.
Destiné aux Responsables en charge des questions de sécurité informatique auprès des Structures revêtant un caractère stratégique pour l’Etat, telles que Les établissements bancaires ; les entreprises de téléphonie mobile ; les entreprises énergétiques, ce séminaire a connu trois phases.
La première, tenue du 2 au 4 avril 2019, a porté entre autres, sur la présentation du formulaire de collecte des données sur les infrastructures critiques des Organismes présentant un caractère stratégique.
La deuxième, qui s’est tenue du 11 au 12 juillet 2019, a porté sur la validation des données collectées à ce stade.
Ainsi, au terme du processus de collecte et de validation des données, l’ANTIC a pu recueillir quarante-neuf (49) systèmes critiques issus d’Organismes de plusieurs secteurs. Les secteurs concernés par ce processus sont les suivants : les télécommunications et la fourniture de service Internet, l’énergie, la banque et le secteur public.
Au cours de la troisième phase, tenue du 19 au 20 septembre2019, il a s’agit d’une part de faire la restitution des résultats obtenus à l’issue de l’analyse des données collectées sur les infrastructures critiques. Ladite analyse a permis aux Services techniques de l’ANTIC, avec l’appui de ceux du COMMONWEALTH, de produire une cartographie des risques des infrastructures critiques nationales, d’abord de manière globale, ensuite par secteur d’activités. D’autre part, des échanges ont été organisés au cours du présent séminaire pour trouver des voies et moyens permettant d’adresser les risques identifiés.
Par ailleurs, l’ANTIC envisage de perpétuer l’évaluation des risques des infrastructures critiques nationales, engagée cette année, au cours des années à venir. Il sera question dorénavant chaque année de mettre à jour les données sur les infrastructures critiques et d’actualiser la cartographie des risques.
Dans son propos, le Directeur Général de l’ANTIC Prof EBOT EBOT ENAW a fait savoir que de nos jours, à la faveur de l’accroissement de l’interconnexion des systèmes et des réseaux, plusieurs de nos infrastructures critiques sont connectées au cyberespace. C’est le cas en particulier pour les infrastructures soutenant les services bancaires, gouvernementaux, et certains systèmes SCADA. Il a par la suite invité les participants à prêter une oreille attentive aux différentes communications qui ont été délivrées, et à apporter leur bienveillante contribution au cours des différents échanges.
Le haut-commissaire Britannique au Cameroun Monsieur Rowan Laxton a quant à lui indiqué que, la cybersécurité est une préoccupation pour toutes les nations face aux menaces croissantes, à l’utilisation croissante et à la dépendance croissante de la technologie numérique. Il a dit être ravit que le gouvernement du Royaume-Unis travail en partenariat avec le Cameroun afin d’aider l’ANTIC à réaliser la première évaluation nationale du risque cybernétique de notre infrastructure nationale. Aussi a-t-il fait savoir que, face à des menaces graves et modernisées, la seule réponse essentielle consiste pour tout le monde à se rassembler et à construire des défenses collectives.
A la fin du séminaire, un draft relatif à l’évaluation nationale du risque cybernétique a été produit.
