L’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) a organisé du 27 au 29 septembre dernier à Ebolowa, un Séminaire de sécurisation des documents administratifs à l’ère de la transformation digitale.
Après septembre 2021 à Yaoundé et août 2022 à Douala, cette troisième édition visait à sensibiliser les Institutions publiques et les Organismes privés qui délivrent des actes administratifs susceptibles de faire l’objet de falsification, sur la nécessité de sécuriser le processus de production des documents officiels issus de leurs services. Ceci, dans le but de barrer la voie à la falsification des documents officiels.
Le séminaire a débuté par la leçon inaugurale du Professeur Roger Etoundi Atsa, Directeur des systèmes d'information au Minesup qui a planté le décor et posé la problématique de sécurisation des documents. Selon lui, la sécurisation des pièces d’identité Camerounaises, la sécurisation des finances publiques, la sécurisation du secteur de l'éducation qui connait une prolifération des faux diplômes, et bien plus, sont tributaires de la possession et de la maîtrise de l'outil novateur de l'ANTIC « Doc@uthANTIC ».
S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture, le Directeur général de l'ANTIC, le Professeur Ebot Ebot Enaw quant à lui, a souligné que les défis de sécurisation de l'espace cybernétique provoqués par la numérisation les ont motivés à assurer la sécurité des documents électroniques, des contenus numériques, des transactions électroniques et de la messagerie numérique en développant l’application Doc@uthANTIC. Pour lui, la rapidité inquiétante avec laquelle les données administratives et les documents le plus souvent confidentiels sont falsifiés, publiés sur les réseaux sociaux, non seulement remet en question l'authenticité de ces plateformes mais attise la haine, met en danger la sécurité nationale, désinforme l'opinion publique et discrédite les institutions publiques. Aujourd’hui, Doc@uthANTIC, qui garantit à son propriétaire l’authenticité et l’intégrité des documents, ainsi que la non répudiation de ses signataires, a la même valeur juridique et produit les mêmes effets que la signature manuscrite, conformément à l’article 17 de la Loi relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun.
Plusieurs panels ont meublé l’évènement. Il s’agit de :
- Falsification des documents officiels : contexte et justification ;
- Cycle de vie des documents et moyens de mise en œuvre pour assurer leur sécurité ;
- Lutte contre la falsification des documents officiels dans la stratégie globale de cyber sécurité ;
- L’utilisation de la signature électronique avancée pour lutter contre la falsification des documents officiels
Lors du développement de ces panels, il s’est agi de dresser un état de lieu de l’écosystème applicatif de certains établissements étatiques, de décliner les aspects juridiques du phénomène de falsification des documents officiels et de décrire le processus de sécurisation par la signature électronique des différents documents officiels de ces institutions.
Avec la signature électronique en général et Doc@uthAntic en particulier, ces institutions étatiques délivrant des documents administratifs officiels seraient alors en droit de se protéger contre les arnaqueurs et de sécuriser les documents tels que : des attestations de conformité ou les tickets de voyage, le fichier national de l'état civil, les cautions et les décomptes ainsi que les parchemins de fin de formation pour ne citer que ces quelques exemples.