Les Magistrats du Tribunal Criminel Spécial (TCS), du Ministère de la Justice et leurs Officiers de Police Judiciaire étaient à l’école de la cybersécurité lors du séminaire de sensibilisation sur la cybersécurité et la cybercriminalité que l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) a organisé, du 15 au 17 septembre 2021 à leur intention.
Rendue à sa sixième édition, ce rendez-vous annuel vise à édifier au mieux ceux à qui incombe la mission de rendre la Justice au nom du peuple camerounais, sur les diverses manifestations des infractions cybernétiques, et de les imprégner d'outils permettant de collecter des preuves numériques y relatives, dans les règles de l'art, pour une répression efficace des actes numériques déviants.
Dans son discours introductif, le Directeur Général de l’ANTIC, Pr EBOT EBOT Enaw a relevé que la cybercriminalité, devenue l’œuvre de groupes criminels bien organisés, est en perpétuelle mutation et peut entraîner de nombreux dommages. Cet état de chose appelle à plus de vigilance, notamment en mettant en place un dispositif de lutte passant par une connaissance accrue du phénomène, une formation continue des acteurs de la chaîne sécuritaire de notre cyberespace.
Abordant dans le même sens, le Ministre Délégué auprès du Ministre de la Justice Garde des sceaux, M. Jean de Dieu MOMO a ajouté que le souhait du Ministère de la Justice est que les acteurs de la justice au Cameroun, s’approprient les lois sur la cybercriminalité et se dotent d’outils pouvant leur permettre d’identifier les auteurs de publication des documents confidentiels ou de fake news et surtout de rappeler les sanctions qu’encourent tous ceux qui y prennent part.
Pendant trois jours, les séminaristes ont été entretenus sur plusieurs thématiques à savoir :
- «Cybercriminalité : esquisse d’une solution judiciaire ;
- Les sanctions en matière de cybercriminalité ;
- L’ordre public numérique ;
- La veille sécuritaire et le CIRT ;
- La pratique de la collecte des indices de preuves numériques ;
- La mutualisation des actions des OPJCS de l’ANTIC et des OPJ du TCS ;
- La manifestation de la preuve à l’épreuve du cadre légal ;
- L’écrit électronique et la protection de la fortune publique.